Adopter les méthodes de culture biologique, nous a d’abord obligé à mettre de côté les méthodes simplistes de l’agronomie classique. Le sol n’est pas ce support inerte qu’il faut remplir d’engrais. Les sols sont des milieux complexes et vivants qu’il faut comprendre et stimuler.
La base de notre méthode repose sur la revitalisation des sols et l’utilisation des équilibres naturels. Le sol est travaillé superficiellement du printemps au début de l’été et les herbes que nous laissons pousser d’août à mars servent d’engrais vert. La croissance des vignes est plus régulière, sans excès ni chlorose. Leur résistance aux maladies (mildiou, oïdium et botrytis) est renforcée. En effet, n’étant plus sous perfusion de pesticides de synthèse, la vigne développe ses propres défenses. Des traitements très faibles avec de la bouillie bordelaise (c’est à dire du cuivre, à raison de 0.9kg par ha et par an) et du soufre complètent la protection. Nos vignes deviennent des écosystèmes dynamiques où les insectes utiles se développent en se nourrissant des insectes nuisibles.
Coupe de sol dans le grand cru Steingrübler.
Avec nos techniques de travail, nous obtenons une dizaine de jours d’avance de maturité et nos vins deviennent vraiment l’expression de leurs terroirs. les racines qui sont obligés de plonger plus profondément, captent les minéraux libérés par les roches.
De plus, nous combattons très efficacement l’érosion et le lessivage des sols. La biodiversité est respectée et peut s’exprimer dans toute sa richesse.